> Otite moyenne aïgue
Chez l'adulte
A la suite d’une infection rhino-pharyngée, le plus souvent virale, il se produit une inflammation de l’orifice tubaire qui entraîne alors un trouble de ventilation pouvant aboutir à l’otite moyenne aiguë. Les signes cliniques sont des otalgies intenses, pulsatiles, avec fièvre à 38-38,5°C. L’otoscopie confirme le diagnostic au stade congestif, ou collecté avec tympan bombant.
Chez le nourrisson
Chez le nourrisson avant 6 mois, le diagnostic est moins facile, les signes cliniques sont trompeurs : fièvre isolée ou troubles digestifs. Le tympan est plus difficile à examiner. La paracentèse sera pratiquée dans ces cas à visée diagnostique, affirmant l’épanchement purulent, et à visée thérapeutique soulageant la douleur de l’enfant par l’évacuation du pus.
Traitement
Au stade congestif, le traitement associe la lutte contre la fièvre et la douleur et une désinfection rhino-pharyngée.
Au stade collecté, le traitement antibiotique s’impose et est plus ou moins associé à la paracentèse selon les cas. En cas de récidive, l’adénoïdectomie (ablation des végétations) après quatre à cinq otites est préconisée dès l’âge d’un an.
Le traitement antibiotique se justifie afin d’éviter les complications qui sont les suivantes :
- la méningite purulente, heureusement rare, mais précoce dès la phase aiguë ;
- la paralysie faciale, exceptionnelle ;
- la mastoïde, complication principale qui survient de façon retardée et évolue à bas bruit ; il s’agit d’une otite traînante malgré un traitement antibiotique bien mené ;
- la labyrinthite aiguë qui se manifeste par des vertiges et une surdité ;
- les otites récidivantes qui représentent, en fait, le principal problème thérapeutique et doivent faire rechercher d’éventuels facteurs favorisants (carence en fer, hypertrophie adénoïdienne, vie en collectivité, allergie …).
Dernière mise à jour le 31/08/06